SinoCiné – 2e édition

le festival de cinéma chinois des jeunes bretons

du 11 au 14 avril 2023

au Cinéma du TNB – 1 rue Saint-Hélier à Rennes

SinoCiné, c’est quoi ?

Pour cette deuxième édition, nous creusons le sillon entamé l’an dernier avec la (re)découverte des classiques du film d’arts martiaux A Touch of Zen, La Fureur de Vaincre, The Grandmaster, Crazy Kung-fu.

De nouveau, ce sont quatre films chinois projetés pendant la semaine, catégorie « films d’arts martiaux » ! En effet, nous avons choisi ce point commun dans la sélection, pour montrer, à l’inverse d’une idée reçue, que loin d’être du cinéma « de genre », cela recouvre une période de plus de 50 ans, depuis les classiques des années 60-70 jusqu’aux films d’action plus modernes, dont les formes sont au contraire extrêmement variées : récits dramatiques historiques du wuxiapian (les films de sabre), révolution des poings nus du kung-fu avec Bruce Lee, comédies, policiers, films d’animation… Sans oublier les romances ou les incursions dans le fantastique, c’est à la découverte de toute la richesse d’une cinématographie imprégnée d’une esthétique, d’une histoire et plus largement d’une culture trop méconnues que nous vous invitons, alors même qu’elles ont depuis largement influencé le cinéma mondial – en particulier le cinéma d’action américain -, le manga ou les jeux vidéos ! 

Quatre films, quatre réalisateurs, quatre genres pour entrer dans cet univers.

Pourquoi SinoCiné ?

SinoCiné, c’est l’idée d’associer des jeunes, élèves d’établissements scolaires de Rennes, Brest, Morlaix, Lorient, à la programmation et à l’organisation d’un festival de cinéma. Ils font du chinois à l’école, et l’objectif était de leur donner l’occasion de plonger dans cette culture par l’angle du cinéma. Car le cinéma chinois est méconnu, et pourtant son histoire est riche, son esthétique originale, et ses chefs-d’œuvre ont largement intégré le panorama du cinéma mondial. Pour l’enseignement, c’est une ressource précieuse et un médium plébiscité par les élèves, pour peu qu’on les ait préparés à la séance, surtout si c’est une esthétique, un rythme ou une langue quelque peu éloignés de leurs habitudes. D’autant qu’il faudrait parler au pluriel des cinémas chinois (comme d’esthétiques ou de langues), tant Hong-Kong et Taiwan en ont été des lieux de création majeurs.

Le projet d’organiser un festival de cinéma chinois pour et par les élèves s’inscrit dans les objectifs de l’éducation artistique et culturelle (EAC) qui met en avant les projets pluridisciplinaires et doit permettre aux élèves de « vivre des expériences communes pour favoriser leur émancipation à travers les arts et la culture ». Pour autant, le festival s’adresse à tous les publics et proposera tous les films de la sélection en séances scolaires et en séances ouvertes au public.

Le projet est porté par un partenariat entre l’Education nationale et l’Institut Confucius de Bretagne, avec le concours du Cinéma du TNB.

Dragon Inn 龙门客栈

Un film de King Hu 胡金铨, avec Lingfeng Shangguan, Chun Shih, Bai Ying, Xu Feng. Taiwan, 1967, 111 min

Sous les Ming, le puissant eunuque Cao Shaoqin sème la terreur parmi son peuple. La police secrète vient d’exécuter le loyal Yu Qian, accusé à tort d’avoir aidé des étrangers. Ses trois enfants sont, eux, condamnés à l’exil hors du pays. Mais Cao Shaoqin prévoit en réalité de les exterminer en chemin : il ordonne à ses deux fidèles commandants de préparer une embuscade à l’Auberge du Dragon, située près de la frontière. L’endroit habituellement désert est bientôt envahi par de mystérieux combattants, venus protéger les jeunes Yu… Dans la suite de l’Hirondelle d’or et avant A Touch of zen, ce premier film réalisé à Taiwan par King Hu après avoir claqué la porte des studios hong-kongais est devenu un classique du sabre et du “film d’auberge” qui a connu un immense succès dans toute l’Asie, et fera même l’objet de deux « remakes » de Tsui Hark (L’Auberge du dragon en 1992, et Dragon Gate, La légende des sabres volants en 2011), et de l’hommage de Tsai Ming-Liang  dans Goodbye, Dragon Inn en 2004.

Le film est présenté en VOSTFR dans une version restaurée 4K par le Taiwan Film institute.

Combats de maître 醉拳2

Un film de Liu Chia-Liang 刘家良 avec Jackie Chan 成龙, Anita Mui, Felix Wong 1994, 102 min

Un échange involontaire entre son colis de ginseng et un trésor national convoité par les Anglais entraîne Wong Fei-hung dans une suite d’aventures rocambolesques et comiques, ce dernier ne combattant jamais mieux que complètement soûl. C’est l’occasion pour un Jackie Chan au sommet de son art de nous offrir un film rempli d’action et de scènes de combats aussi impressionnantes que fantasques. Un classique rarement vu au cinéma !

Shaolin Soccer 少林足球

Un film de et avec Stephen Chow周星驰, Lee Lik-chi. Hong-Kong, 2002, 112 min

Un ancien footballeur professionnel convainc un moine shaolin de monter une équipe pour l’aider à prendre sa revanche, ensemble ils créent un nouveau style de jeu à la fois improbable et hilarant. La star de la kung-fu comedy Stephen Chow (Crazy Kung-Fu), nous montre le football comme on ne l’a encore jamais vu, dans un film au rythme trépidant et bourré d’effets spéciaux, chaînon manquant entre Olive et Tom et Kung-fu panda.

Shadow 影

Un film de Zhang Yimou 张艺谋, avec Deng Chao 邓超 et Sun Li 孙俪 (Chine, 2018, 116’)

Dans un royaume dirigé par un jeune souverain imprévisible, le général a une arme secrète : une “ombre”, un sosie qui peut tromper ses ennemis et le roi lui-même. Il doit maintenant utiliser cette arme dans un plan complexe qui mènera son peuple à la victoire dans une guerre dont le roi ne veut pas. Dans une photographie d’un noir et blanc calligraphique ponctué du sang des blessés, le réalisateur Zhang Yimou (Hero, La Grande Muraille…) repousse encore une fois les limites du genre wuxia dans ce film inédit au cinéma.

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