Laoshu – Un monde simple et tranquille
exposition de peintures – 11 avril-2 juin 2018
rencontres et dédicace – 11 avril 2018
L’Institut Confucius de Bretagne vous invite à venir découvrir l’univers du peintre et poète Laoshu, “Un monde simple et tranquille”. Suite à la parution de l’ouvrage aux éditions Philippe Picquier, recueil de peintures et de poèmes de Laoshu, sélectionnés et traduits par Jean-Claude Pastor, le réseau des Instituts Confucius de France et l’éditeur invitent Laoshu à une tournée française.
Biographie
Liu Shuyong est né en mai 1962 dans le comté de Linyi dans la province du Shandong, il s’intéresse tout d’abord à l’étude comparative des langages visuels et des méthodes narratives. Il s’intéresse principalement à la photographie jusqu’en août 2001 où il participe alors à la réalisation de la première édition du festival de photographie internationale en Chine.
C’est en 2007 qu’il se remet à peindre et en 2011 il ouvre son blog où il publie chaque jour une nouvelle peinture, accompagnée d’un poème. Il utilise alors son pseudonyme Laoshu 老树(“vieil arbre”) que lui avaient donné vingt ans plus tôt ses étudiants. Aujourd’hui le peintre poète, en plus de tenir son blog, est professeur à l’Institut des médias et de la culture de Pékin et critique d’art réputé. Ses publications ont également été publiées sous forme de recueil en Chine.
Le programme des rencontres
L’Institut Confucius de Bretagne a l’honneur d’accueillir l’auteur pour trois jours à Rennes, pour des rencontres et des ateliers :
• lundi 9 avril, de 15h à 17h, lycée Emile Zola, atelier peinture avec les élèves de seconde de la section internationale chinois
• mercredi 11 avril, 9h30-11h30, Institut Confucius, atelier et rencontre avec les élèves de CM2 de la section international chinois de l’école de la Poterie
• mercredi 11 avril, 15h-17h, université Rennes 2 amphi B2, rencontre débat animée par Marie Laureillard, maître de conférences à l’université Lyon 2 et spécialiste de l’histoire de l’art moderne et contemporain chinois.
Enfin, une exposition de cinquante-huit reproductions d’œuvres de Laoshu accompagnées de leurs poèmes, aura lieu du 11 avril 2018 au 2 juin 2018 à l’Institut Confucius de Bretagne. Le vernissage de l’exposition en présence de Laoshu se tiendra le mercredi 11 avril 2018 à 18h à l’Institut. Il sera suivi d’une séance de dédicaces en partenariat avec la librairie Le Failler.
Une peinture entre tradition et modernité
Laoshu est un peintre et poète chinois au croisement de la tradition et de la modernité. Bien qu’utilisant des procédés techniques qui semblent appartenir à la peinture chinoise classique, Laoshu se situe dans une démarche bien loin de celle des lettrés d’autrefois. Depuis 2011,il poste chaque jour sur son blog une peinture accompagnée d’un court poème. Sa démarche est donc inédite, car si la peinture des lettrés était réservée à une élite, Laoshu prend le parti de rendre son œuvre accessible au plus grand nombre. Pour les centaines de milliers d’abonnés que compte son blog, consulter ses publications est devenu un rituel quotidien. Il a pour ambition de créer un art qui pourra être apprécié de tous, ainsi, s’il utilise des techniques artistiques traditionnelles, tel que la peinture à l’encre ou à l’aquarelle, ses thématiques sont résolument modernes et il n’hésite à intégrer à son art des éléments de la vie quotidienne d’aujourd’hui (téléphone portable, avions, jean…). Pour autant, d’après Jean-Claude Pastor, spécialiste du confucianisme et du taoïsme et traducteur des poèmes, il ne faut pas voir dans ces images un simple procédé pour rendre sa peinture plus accessible, il s’agit en fait d’introduire de nouvelles expériences visuelles. C’est une simplicité apparente et voulue par l’auteur.
Le monde de Laoshu est donc avant tout un univers poétique, dans lequel l’auteur s’adonne à une observation de la société chinoise avec toujours un clin d’oeil un peu moqueur. Dans ce monde étonnant de simplicité, chacun peut donner libre cours à son imagination, se libérer de son anxiété et oublier les petits tracas du quotidien.
Pour le peintre lui-même, l’art est un moyen de se libérer de son anxiété, il confesse: “J’ai aussi de l’anxiété, nous avons tous les mêmes problèmes, qui peut les résoudre ? Dans les moments d’anxiété, vous ne pouvez que vous calmer. La peinture permet aussi la libération des tensions psychiques. On est vraiment dans une sorte d’état de relaxation qu’après avoir peint. Une fois que l’on a mis la touche finale à sa peinture, on ne peut qu’être heureux. Alors postez vos oeuvres sur internet, et laissez les lecteurs être heureux.”
Pour Laoshu, partager ses oeuvres sur internet est pour lui bien plus qu’un simple moyen d’expression, c’est également une manière de propager la joie et la plénitude en chacun.
Un monde habité
Le monde de Laoshu n’est pas fait que de paysages poétiques, il est habité par un personnage du nom de Monsieur Minguo, homme sans visage, vêtu d’une robe longue qui, comme son nom, est une référence directe à l’époque républicaine (1911-1949). Selon Jean-Claude Pastor, l’auteur voit dans cette figure de l’homme de la période républicaine “une incarnation de la continuité culturelle bimillénaire de la Chine. C’est un homme qui possède une liberté de pensée qui lui permet d’entretenir un rapport harmonieux avec la culture occidentale. Cette figure est sans aucun doute une sorte d’alter ego de Laoshu, dont il dit « C’est moi, et ce n’est pas moi »”. Ce personnage flâne dans le “Monde simple et tranquille” du peintre. Un monde qui nous semble irréel, comme hors du temps, mais dans lequel le personnage se livre à des activités quotidiennes auxquelles chacun peut s’identifier.
La poésie au centre de l’œuvre
Chaque peinture est accompagnée d’un court poème, le plus souvent en six caractères, comme dans la poésie classique, ce qui renforce ainsi l’aspect traditionnel de ses œuvres. Mais sa poésie est moderne, rythmée : “S’il n’y a pas de rythme ce n’est pas drôle”. Bien que son oeuvre s’inscrive dans la modernité, pour Laoshu, peinture et poésie restent inséparables : “Il y a quelque chose que la peinture ne peut pas exprimer, et les mots peuvent compléter cette faille, ils peuvent s’unir à l’image, l’une est la communication visuelle, l’autre est la communication conceptuelle et elles se complètent mutuellement. Aujourd’hui il y a un préjugé, celui que la peinture ne se suffit plus à elle-même, qu’elle doit être réunie à l’écriture. En réalité, il s’agit d’un problème de limitation du langage de la peinture, à l’origine la peinture chinoise venait illustrer des calligraphies de poèmes.” Laoshu veut retrouver ce langage originel de la peinture chinoise qu’était celui de la poésie calligraphiée.
L’agenda des rencontres ouvertes au public :
Rencontre débat animée par Marie Laureillard, maître de conférences à l’université Lyon 2 et spécialiste de l’histoire de l’art moderne et contemporain chinois
> mercredi 11 avril 2018 à 15h, Institut Confucius (entrée libre)
Vernissage de l’exposition Un Monde simple et tranquille en présence de Laoshu, suivi d’une séance de dédicaces :
> mercredi 11 avril 2018 à 18h à l’Institut Confucius de Bretagne. Gratuit et ouvert à tous. L’ouvrage sera disponible à la vente, en partenariat avec la librairie Le Failler.
La tournée française de Laoshu est organisée en partenariat avec les éditions Philippe Picquier
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