Ciné-corps explore la Chine – Vidéodanses
Cette année encore, L’Institut Confucius et le département de chinois de Rennes 2 s’associent pour vous proposer un cycle de conférences qui aura pour thématique la traduction. Traducteurs spécialisés dans la littérature contemporaine, traducteurs de prix Nobel, spécialistes de la littérature chinoise, passsionés de poésie, quatre éminents spécialistes interviendront pour proposer chacun un éclairage sur leur disicpline.
Les conférences auront lieu le mardi à 18h sur le campus de Villejean et seront ouvertes à tous.
29 mars 2016 – Noël DUTRAIT -Amphi E2-
« La traduction de la littérature chinoise contemporaine : difficultés, principes et petits conseils »
M. Dutrait fera part de son expérience de la traduction de quelques auteurs chinois contemporains : A Cheng, Han Shaogong, Su Tong, Gao Xingjian, Mo Yan et donnera quelques conseils au sujet de la traduction en elle-même, mais aussi au sujet de la recherche des ouvrages à traduire et de la manière de les présenter aux éditeurs.
NB : Occasionnellement prévue en janvier dernier, elle avait du être annulée en raison d’un mouvement social des compagnies aériennes. Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.
Noël Dutrait professeur à l’Université d’Aix-Marseille en langue et littérature chinoises et traducteur est responsable de l’équipe de recherche « Littératures d’Extrême-Orient, textes et traduction ». Spécialiste de littérature chinoise contemporaine, il a effectué de nombreuses missions d’étude en Chine et à Taïwan. Il est notamment le traducteur de A. Cheng, Han Shaogong, Su Tong, Mo Yan et Gao Xingjian.
9 février 2016 – Brigitte DUZAN
Des anecdotes des Han aux récits d’aujourd’hui :
« La nouvelle sous toutes ses formes, pourquoi la traduire et comment »
En partant des origines les plus lointaines du xiaoshuo, c’est la forme courte de la nouvelle, ou du conte, qui apparaît comme la forme la plus ancienne de fiction en Chine, fiction populaire, mais aussi genre investi par les lettrés pour en faire l’expression de récits personnels dans des styles recherchés.
Au vingtième siècle, c’est la nouvelle que l’on retrouve comme forme privilégiée aux sources de la littérature en baihua. C’était le genre préféré de Lu Xun aussi bien que de Lao She.
Aujourd’hui, c’est la nouvelle qui offre le plus vaste éventail de textes de fiction à traduire, sous les formes courtes du duanpian, ou plus longues du zhongpian, et dans les genres les plus divers. Face au roman, traduire un recueil de nouvelles d’un auteur permet d’en saisir la personnalité et l’esprit, d’en apprécier le style particulier, et d’offrir au lecteur des récits qui sont autant de condensés de vie.
La nouvelle, c’est la joie du texte, le plaisir de la langue. Elle convient en outre parfaitement au lecteur pressé et mobile du vingt-et-unième siècle.
Brigitte Duzan est écrivain, linguiste et traductrice. Elle est créatrice et animatrice de deux sites de référence, sur le cinéma chinois et la littérature chinoise moderne et contemporaine. Ses principaux axes de recherche sont les nouvelles chinoises contemporaines, les adaptations cinématographiques d’œuvres littéraires chinoises, la littérature et le cinéma de wuxia.
15 décembre 2015 – Chantal CHEN-ANDRO
« Traduire Mo Yan »
Chaque oeuvre de Mo Yan est une expérimentation de l’auteur dans de nouvelles formes d’écriture. Le traducteur, même lorsqu’il connaît bien son oeuvre, se trouve confronté à chaque fois à des problématiques différentes auxquelles il doit trouver des réponses en exploitant les possibilités offertes par la langue française. Les exemples seront pris dans « Le supplice du santal », « La dure loi du Karma » et dans le prochain roman qui va paraître au Seuil en février: « Le clan des chiqueurs de paille ».
Maître de conférences à l’Université Paris 7-Denis Diderot, Chantal Chen-Andro a dispensé des cours de traduction et de littérature chinoise du 20ème siècle. Elle a effectué des recherches dans les domaines la poétique chinoise ancienne et de la poésie chinoise contemporaine. Aujourd’hui à la retraite, elle se consacre désormais à la traduction des auteurs tels que Mo Yan, Lao She, Bei Dao et Yang Lian. Elle est également Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
24 novembre 2015 – Florence Xiangyun ZHANG
« Traduction ou une histoire récente de la Chine »
Si la traduction a permis à la Chine d’importer le bouddhisme, elle ne fait pas partie des activités de lettrés chinois avant la fin de l’empire. Les Guerres de l’Opium survenues au XIXe siècle ont fait comprendre aux Chinois qu’il était urgent de s’ouvrir à l’Occident et d’apprendre à connaître la civilisation occidentale. Tandis que les écoles de traduction sont créées pour traduire massivement les sciences et les techniques européennes, certains intellectuels appellent à introduire le roman occidental. Cette communication se focalisera sur la traduction d’œuvres littéraires entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, afin de voir comment la traduction est investie d’un rôle transformateur dans l’histoire chinoise du XXe siècle.
Florence Xiangyun ZHANG est maître de conférences à l’UFR Langues et Civilisations d’Asie Orientale, Université Paris Diderot, où elle enseigne la langue chinoise et la traduction français-chinois。 Elle est membre du Centre de recherche sur les civilisations d’Asie orientale, et co-directeur du Centre d’Etude de la Traduction de l’Université Paris Diderot. Ses sujets de recherche : la théorie et les pensées de la traduction, la traduction du style oral dans la littérature, la traduction de textes dramatiques, la traduction et la littérature chinoise moderne. Elle a publié des articles sur la traduction du langage dramatique, sur la traduction des gros mots dans la littérature, et sur la pensée de la traduction chinoise. Elle a aussi traduit de la littérature française pour des éditeurs chinois.
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